Fiche langue et civilisation Arabe ✅

Langue

La langue arabe se lit et s'écrit de droite à gauche. Les lettres changent légèrement de forme selon leur position dans le mot = début / fin / milieu. Certaines lettres ne sont pas liables , ce sont les lettres : ا / ذ / د / ر / ز Les caractères et les signes voyelles peuvent être considérés comme des signes-phonèmes.

L’alphabet

28 lettres avec la hamza

lettre nom fin milieu début phonétique
alif ـ ــ ـ
ba ـ ــ ـ b
ta ـ ــ ـ t
ṯa (tha) ـ ــ ـ θ
ǧim (jim) ـ ــ ـ ʤ , ʒ , ɡ
Ḥa ـ ــ ـ ħ
ẖa (kha) ـ ــ ـ x
dal ـ ــ ـ d
ḏal (dhal) ـ ــ ـ ð
ra ـ ــ ـ r
zay ـ ــ ـ z
sin ـ ــ ـ s
šin (shin) ـ ــ ـ ʃ
Ṣad ـ ــ ـ
Ḍad ـ ــ ﺿـ dˁ , ðˤ
Ṭa ـ ــ ـ
Ẓa ـ ــ ـ zˁ , ðˁ
ʿayn ـ ــ ـ ʔˤ
ġayn (ghayn) ـ ــ ـ ɣ
fa ـ ــ ـ f
qaf ـ ــ ـ q
kaf ـ ــ ـ k
lam ـ ــ ـ l
mim ـ ــ ـ m
nun ـ ــ ـ n
ha ـ ــ ـ h
waw ـ ــ ـ w , uː
ya ـ ــ ـ j , iː
           
ء hamza أ   ؤ   إ   ئ ʔ

Les voyelles

La langue arabe dispose de trois voyelles longues : î (“i” long), û (“ou” long) etâ (“a” long, transcrit par alif). Elle dispose aussi de trois voyelles brèves : i (“i” bref), u (“ou” bref) et a (“a” bref). Les voyelles brèves s'écrivent sur/sous la lettre après laquelle elles se prononcent.

Ecriture des voyelles brèves :

Les voyelles courtes en arabe sont au nombre de 4 :

Mots invariables

Arabe Francais Prononciation
ال le / la /les [al]
أنا je [ana]
أنت tu/toi(m) [anta]
أنت tu/toi(f) [anti]
هو il [huwa]
هي elle [hiya]
أنتم vous (m) [antom]
نحن nous [nahnou]
ثانيا deuxieme [thaniaan]
من qui [man]
ماذا qu’est ce que… [madha]
نعم oui [naham]
لا non [la]
مع avec [mae]
و et [waw]
شكرا merci [shoukran]
قران Coran [quran]
هلا Bienvenue [ahlan]

Les signes diacritiques

Ce sont le sukkūn, le wasla, le šadda. Le sukkūn est un signe vocalique, le wasla est un signe syllabique et le šadda est un signe consonantique.

Les chiffres

Les Arabes ont adopté les chiffres d’origine indienne : « 1 » ١ , « 2 »٢ , « 3 »٣, « 4 »٤, «5 » ٥, «6 » ٦, «7 » ٧, « 8 » ٨, « 9 » ٩, « 0 »٠ . Les nombres sont écrits avec les chiffres dans le sens indien, de gauche à droite.

Civilisation (source: wikipedia)

L’Arabie préislamique désigne la péninsule arabique avant le VIIe siècle, soit avant l’apparition de l’islam, incluant la préhistoire et l’histoire de cette région. Dans l’Antiquité, à l'époque de l’Empire romain, les auteurs gréco-latins divisent l’Arabie en trois régions distinctes : l’« Arabie Heureuse », au Sud, qui correspond au Yémen actuel ; l’Arabie centrale, peuplée de nomades et de sédentaires et qui vivent dans l’orbite de l’Arabie Heureuse ; et l’Arabie pétrée, sous influence des Empires byzantin et perse.

Le Coran fait référence à cette période sous le nom de jahiliya, signifiant « ignorance » et les traditions la décrivent comme pauvre, anarchique et ignorante. Cette construction mémorielle de l’Arabie préislamique comme période obscure, contredite par les recherches actuelles, avait un but apologétique de valorisation de la religion musulmane. Qataban (Statue Yémen préislamique).

Les différentes religions comprenait le Judaïsme, les cultes polythéistes, le Zoroastrisme et le Christianisme.

Mahommet

Mohammed était très religieux et pendant longtemps, il détesta la décadence et l’idolâtrie de la société dans laquelle il vivait.

À l'âge de quarante ans, Mohammed reçut sa première révélation de Dieu par l’intermédiaire de l’ange Gabriel.  Les révélations se poursuivirent pendant vingt-trois ans, et ensemble elles formèrent ce que nous connaissons comme le Coran.

Dès qu’il commença à réciter le Coran et à prêcher la vérité que Dieu lui avait révélée, il souffrit, avec son petit groupe de disciples, de persécutions de la part des mécréants.  Les persécutions devinrent si acharnées qu’en l’an 622, Dieu leur ordonna d'émigrer.  Cette émigration de la Mecque à la ville de Médine, située à environ 260 milles (418 km) au nord, marque le début du calendrier musulman.

Après plusieurs années, Mohammed et ses disciples purent enfin retourner à la Mecque, où ils pardonnèrent à leurs ennemis.  Avant que Mohammed ne meure, à l'âge de soixante-trois ans, la majeure partie de la Péninsule Arabe était devenue musulmane, et moins d’un siècle après sa mort, l’islam s'était propagé jusqu’en Espagne à l’ouest, et aussi loin qu’en Chine à l’est.  Parmi les raisons qui expliquent la propagation rapide et pacifique de l’islam, il y a la vérité et la clarté de sa doctrine.

Le commerce, très développé dans le monde musulman sert d’intermédiaire entre l’orient (Chine) et l’occident (Europe) . Vers l’an 1000, la civilisation musulmane est très avancée : ma-thématiques (chiffres), médecine, littérature (contes des mille et une nuits)

Conquete de Jerusalem

Le siège de Jérusalem ayant lieu de 636 à 637 est un épisode du conflit qui oppose l’Empire byzantin au Califat des Rachidoune. Il commence quand l’armée du calife bien guidé Omar dirigée par Abu Ubayda ibn al-Djarrah met le siège devant Jérusalem en novembre 636. Après six mois, le patriarche Sophrone accepte la reddition de la cité, à la condition qu’elle se fasse devant le calife. En avril 637, le calife Omar ibn al-Khattâb arrive devant Jérusalem pour recevoir la reddition de la ville.

La conquête musulmane de la ville renforce le contrôle arabe sur la Palestine. Cette domination n’est remise en cause que plusieurs siècles plus tard avec la Première croisade. La ville de Jérusalem en vient aussi à devenir un lieu saint de l’islam en plus d'être déjà un sanctuaire important du christianisme et du judaïsme. Plus généralement, cette conquête stabilise la situation de la région, particulièrement tourmentée depuis une vingtaine d’années. En 613, la révolte juive contre l’empereur Héraclius avait entraîné la prise de Jérusalem par les Sassanides en 614. La révolte se termine avec le départ des Perses et le massacre des Juifs par les Byzantins en 629. Les Juifs venaient alors de connaître 15 ans d’autonomie.

Après la conquête musulmane de Jérusalem, les Juifs reçoivent à nouveau l’autorisation de vivre et de pratiquer leur religion librement dans la ville, huit ans après leur massacre par les Byzantins et près de 500 ans après leur expulsion de Judée par les Romains. La conquête aurait aussi entraîné la signature de la Convention d’Omar en 637, qui décrit les droits et les restrictions des Chrétiens et des Juifs vivant sous l’autorité musulmane et leur conférant le statut de dhimmis.

Omar ibn al-Khattâb

né en 584 à La Mecque et mort le 7 novembre 644 à Médine, est un compagnon de Mahomet, le prophète de l’islam, et faisait partie du clan des Banu Adi de la tribu Quraych.

Né en 584, il devient calife en succédant à Abou Bakr en 634 et dirige la oumma pendant 10 ans. Il meurt à Médine le 7 novembre 6442,3 assassiné par un captif perse. Othmân ibn Affân lui succède quelques jours plus tard, après avoir été nommé par l’assemblée des érudits et compagnons du prophète Mahomet.

Les sunnites le considèrent comme le deuxième des « califes bien guidés » (rachidoune) après Abou Bakr et le surnomment Al-Fâroûq tandis qu'à l’opposé, les chiites considèrent son élection comme un coup d'État visant à empêcher la prise de pouvoir d’Ali.

Othman ibn Affan

Egalement connu en français (par l’intermédiaire du turc et du persan) comme Osman, né en 574 et mort en 6562, est le beau-fils et un éminent compagnon de Mahomet, prophète de l’islam, ainsi que le troisième calife bien guidé. Né dans un clan mecquois de premier plan, les Omeyyades de la tribu des Quraych, il joue un rôle majeur dans l’histoire de l’islam et est connu pour avoir commandé la compilation du Coran dans sa forme canonique3. À la mort du calife Omar ibn al-Khattâb, âgé de 59 ou 60 ans, Othman, âgé de 69 ou 70 ans, lui succède, étant ainsi le deuxième plus âgé à gouverner comme calife.

Othman était marié à Ruqayyah et il épousa aussi Oumm Koulthoum. Ses deux épouses, filles de Mahomet et de Khadija (première femme du prophète), lui valurent le titre honorifique Dhū al-Nurayn (« l’homme aux deux lumières »)4. Par conséquent, il était également le beau-frère du quatrième calife bien-guidé Ali dont la femme Fatima était la plus jeune sœur de ses épouses.

Sous le califat d’Othman, l’empire islamique annexa l’Istakhr (déjà conquis une première fois en 642) en 645 et certaines zones du Khorassan en 651. La conquête de l’Arménie, entamée dans les années 640, fut quant à elle parachevée5. Son règne a néanmoins été marqué par de nombreuses manifestations et troubles qui débouchèrent sur un siège de 49 jours (en) à l’issue duquel Othman fut assassiné, jetant ainsi les prémices de la première fitna.

Ali ibn Abi Talib

Ali , est le cousin du prophète de l’islam Mahomet et fils d’Abû Tâlib, oncle de Mahomet qui l’a élevé et protégé comme son propre fils après la mort de son père Abdullah. Ali est né vers 600, à La Mecque (actuelle Arabie saoudite), une dizaine d’années avant le début de la mission prophétique de Mahomet. Ali a été à la fois le protégé, le cousin, le disciple et le gendre de celui-ci et a épousé,Fatima Zahra, fille de Mahomet, et de sa première épouse Khadija bint Khuwaylid.

Selon les chiites, Ali est né à l’intérieur de la Kaaba, à La Mecque, où il est resté avec sa mère pendant trois jours. Selon une tradition, Mahomet est la première personne qui a vu Ali. Mahomet a pris le nouveau-né dans ses mains et l’a nommé Ali, qui signifie « celui qui est élevé ». Ali fait partie des Ahl al-bayt, la famille du Prophète, qui tient une place de haut rang dans l’islam.

Il a été le quatrième calife de l’islam (656-661). Les chiites le considèrent comme le premier imam pour eux et l’ascendant du reste des imams. Il fut le père de Al-Hassan ibn Ali et de Al-Hussein ibn Ali .

La Mecque

La Mecque (en arabe : مكة, makka) est une ville de l’ouest de l’Arabie saoudite, non loin de la charnière séparant le Hedjaz de l’Asir, à 80 km de la mer Rouge, et capitale de la province de la Mecque.

Lieu de naissance, selon la tradition islamique, du prophète de l’islam Mahomet à la fin du VIe siècle, elle abrite la Kaaba au cœur de la mosquée Masjid Al-Haram (« La Mosquée sacrée ») et la tradition musulmane a lié sa fondation à Ibrahim (Abraham), ce qui en fait la ville sainte la plus sacrée de l’islam. L’accès est interdit aux personnes qui ne sont pas de confession musulmane ainsi qu’aux femmes seules, même musulmanes3.

L’histoire pré-islamique de la ville est assez obscure et difficilement accessible. C’est annuellement et depuis le VIIe siècle le lieu du pèlerinage de La Mecque (hajj) qui rassemble, depuis la fin du XXe siècle, des millions de fidèles des différentes confessions de l’islam, venus du monde entier. C’est également le lieu vers lequel se tournent pour leurs prières quotidiennes les croyants musulmans.

Depuis les années 1970, des spéculateurs immobiliers construisent des infrastructures, avec un gigantisme comparable à celles de Las Vegas, pour permettre d’accueillir plus de fidèles, mais détruisant dans le même temps des sites historiques islamiques.

La Kaaba

En arabe, « kaaba » signifie « cube ». Il s’agit toutefois d’un parallélépipède dont la base est un rectangle de 10 mètres par 12 mètres et de 15 mètres de haut. Selon la tradition musulmane, la Kaaba fut construite par Adam, premier prophète et premier homme sur Terre, et fut reconstruite plus tard par Ibrahim (Abraham) et son fils Ismaïl. Une pierre noire, creuse, est enclose dans l’un des angles de la Kaaba.

Expansion de l’Islam

L’expansion de l’islam désigne la politique de conquête arabe du milieu des années 630 et l’expansion concomitante de l’islam au VIIIe siècle.

Dans les années 630, l’attaque des Arabes contre l’Empire romain d’Orient ou byzantin et le nouvel Empire sassanide débute. Les deux grandes puissances de l’antiquité tardive sont affaiblies par une guerre de longue date l’une contre l’autre. Les Byzantins perdent en 636 la Palestine et la Syrie, en 640/642 l'Égypte et en 698 l’Afrique du Nord au profit des Arabes. Alors que les Byzantins conservent un vestige axé sur l’Asie mineure et les Balkans, l’Empire sassanide s’effondre en 651. Au cours des décennies suivantes, les Arabes attaquent également par la mer et conquièrent le royaume wisigoth de la péninsule ibérique au début du VIIIe siècle.

Plusieurs villes se sont souvent rendues sans combat ou après des négociations avec les conquérants. Les chrétiens, les zoroastriens et les juifs sont autorisés à conserver leur foi en tant que « gens du livre », mais doivent payer des taxes spéciales et accepter des restrictions de leurs croyances religieuses. L’islamisation des territoires conquis s’est déroulée à des vitesses différentes. Un peu plus de 300 ans après la conquête militaire, les musulmans ne constituaient pas la majorité de la population dans de nombreuses parties de l’empire.

L’avancée arabe fut finalement stoppée par les Byzantins à l’est, tandis que les Arabes à l’ouest ne firent que de petites incursions dans l’empire des Francs. Ainsi commença au début du Moyen Âge la division persistante de l’Europe et de la Méditerranée en une partie islamique et une partie chrétienne, qui se divisèrent à leur tour dans un Occident latin et un Orient grec à domination byzantine.