Fiche Culture Russe ✅

Geographie de la Russie

  1. La géologie, le climat, la faune et la flore

Le territoire de la Russie

Un huitiĂšme des terres Ă©mergĂ©es, le plus grand pays du monde (avant le Canada, la Chine, les Etats-Unis et le BrĂ©sil). 17 098 246 km2 (hors CrimĂ©e, dont l’annexion, en 2014 n’est pas reconnue par la France)

En pourcentage du territoire:

Du nord au sud: entre 2500 et 4000 km / D’ouest en est: 9000 km Point le plus occidental : l’enclave de Kaliningrad Point le plus oriental: Ăźle Ratmanov (dans le dĂ©troit de BĂ©ring) Point le plus mĂ©ridional: frontiĂšre avec l’AzerbaĂŻdjan Point le plus septentrional: archipel François-Joseph dans la mer Glacial

Les frontiĂšres

58 562 km de frontiĂšres, dont seulement 14 309 km de frontiĂšres terrestres. FrontiĂšres communes avec la NorvĂšge, la Finlande, l’Estonie, la Lettonie, la Lituanie, la Pologne, la BiĂ©lorussie, l’Ukraine, la GĂ©orgie, l’AzerbaĂŻdjan, le Kazakhstan, la Chine, la Mongolie et la CorĂ©e du Nord.

L’enclave de Kaliningrad

Elle est Russe depuis la dĂ©faite allemande en 1945. À la suite de l’adhĂ©sion de la Pologne et de la Lituanie Ă  l’UE, devenue une enclave russe au cƓur de l’UE; depuis juillet 2003, par l’accord de Schengen, des frontiĂšres extĂ©rieures de l’UE.

Autres points sensibles du territoire russe

Demandes russes auprĂšs de l’ONU de reconnaĂźtre au territoire russe une partie de l’Arctique. DiffĂ©rend avec le Japon sur les Ăźles Kouriles. L’annexion de la CrimĂ©e, rĂ©gion multiethnique, arrachĂ©e Ă  l’Ukraine par la Russie en mars 2014 (massivement reconnue par la populaCon dans un rĂ©fĂ©rendum… mais qui n’est pas reconnu par la communautĂ© internationale).

Les fuseaux horaires

Heure de Moscou comme rĂ©fĂ©rence (rendue obligatoire par l’étendue du rĂ©seau ferroviaire) Depuis 2014, nouvelle division en 11 fuseaux qui suivent le tracĂ© des rĂ©gions de la FĂ©dĂ©ration de Russie. Par rĂ©gion, un seul fuseau horaire, mais exceptions: 3 fuseaux pour la Iakoutie, deux pour Sakhaline. Depuis 2011, heure d’étĂ© permanente a Ă©tĂ© instaurĂ©e.

Les fuseaux :

Le climat

Cinq zones en fonction du sol, de la flore et de la faune :

D’une maniĂšre gĂ©nĂ©rale: diffĂ©rence trĂšs marquĂ©e entre les tempĂ©ratures en Ă©tĂ© et en hiver. RĂ©gion la plus froide: SibĂ©rie, PĂŽle froid de l’hĂ©misphĂšre nord: prĂšs de VerkhoĂŻansk (jusqu’à -62 °C en hiver), en Kalmoukie, jusqu’à + 45,4 °C mesurĂ©s en Ă©tĂ©.

Le relief

Plus grande partie: plaine d’Europe orientale; plaines septentrionales du Caucase, plaine de la SibĂ©rie occidentale (derriĂšre l’Oural, en Asie). Au sud-est de la plaine de SibĂ©rie occidentale: les monts de l’AltaĂŻ. Sur la presqu’üle de Kamtchatka (ExtrĂȘme Orient), plus de 160 volcans, dont le mont KlioutchevskaĂŻa (4750 m), le plus haut volcan d’Eurasie en activitĂ©. Entre l’IenisseĂŻ et la LĂ©na, le plateau de la SibĂ©rie moyenne; entre la LĂ©na et l’ocĂ©an Pacifique, les chaĂźnes et les plateaux de l’Asie du Nord-Est.

  1. La population et le ethnies

La population officielle est de 145 millions en 2018. Contenant plus de 180 ethnies differentes dont 77,71% de Russes. La langue nationale est le Russe mais il y a aussi plus de 100 autres langues parlees mais il y a une russification systematique depuis les temps de l’URSS. Éducation en russe partout, mais selon les rĂ©gions en partie en langue rĂ©gionale. Par ailleurs, il y a de nombreux reprĂ©sentants d’autres pays (Allemands, Bulgares, Finnois…), et de nombreux migrants venant pourle travail, les gastarbeiter notamment originaire d’anciennes rĂ©publiques soviĂ©tiques. Il y a aussi une presence chinoise en Siberie Orientale.

Nombreuses ethnies conservant leur mode de vie traditionnel, notamment dans le Grand Nord et en SibĂ©rie: les Evenks, les Tchouktches, les NĂ©nĂštses (SamoyĂšdes), Samis, AlĂ©outes…

  1. Les religions

Officiellement, l’Etat russe est laĂŻque et garantit Ă  tous ses habitants la libertĂ© de choisir une religion. La majoritĂ© de la population se dĂ©clare aujourd’hui orthodoxe (environ 63 %)

La religion orthodoxe

En 988, le grand-prince de Kiev Vladimir Sviatoslavitch reçoit le baptĂȘme selon le rite byzantin, il impose la religion chrĂ©Cenne Ă  son peuple. En 1054: schisme (Eglise de Rome, Eglise de Constantinople) => apparition de la religion orthodoxe. Grand rĂŽle de la christanisation du pays dans l’affirmation de l’Etat russe, le dĂ©veloppement de l’instruction la constitution des bases spirituelles et morales du peuple – aussi dans l’expansion de la Russie.

1299: transfert du siĂšge mĂ©tropolitain de Kiev Ă  Vladimir, en 1328 Ă  Moscou (jusqu’à nos jours). Et jusqu’à aujourd’hui: Moscou reconnue comme la « TroisiĂšme Rome » avec une mission, sauver la ChrĂ©tientĂ©.

Place des icĂŽnes, qui reprĂ©sentent les saints selon des rĂšgles trĂšs strictes, dans le rituel orthodoxe. Pas d’instruments de musique, seulement les voix dans les Ă©glises.

Les autres religions présentes en Russie

DeuxiĂšme religion d’aprĂšs le nombre de fidĂšles: l’islam (Tatars, Bachkirs, TchĂ©tchĂšnes, Kazakhs…), prĂ©sent en Russie depuis le XIIe siĂšcle; coexistence sans problĂšme majeur avec l’orthodoxie, Il y a actuellement environ 20 milllions de musulmans en Russie.

PrĂ©sence de communautĂ©s judaĂŻques, notamment dans les grandes villes. RĂ©gion autonome juive en SibĂ©rie orientale, Birobidjan, mais trĂšs peu de juifs de nos Jours. D’une maniĂšre gĂ©nĂ©rale, la part des juifs dans la population est trĂšs rĂ©duite depuis les annĂ©es 1990.

Grand nombre de bouddhistes, surtout de la branche lamaĂŻque, Religion traditionnelle des Bouriates, des Touvains, des Kalmouks. Plus grand centre: le datsane d’Ivolguinsk en Bouriatie, prĂšs d’Oulan OudĂ©.

Les religions dans la Russie du XXe siecle

Époque soviĂ©tique: athĂ©isme comme composante importante de l’idĂ©ologie communiste. AnnĂ©es 1920-1930: destruction d’innombrables Ă©glises dans le pays. AthĂ©isme belliqueux s’adoucit un peu Ă  partir des annĂ©es 1940. Mais seulement avec la pĂ©restroĂŻka (1985-1991), l’hostilitĂ© s’affaiblit. Fin de l’URSS: rĂ©ouverture et reconstrucCons; libertĂ© de croyance.

  1. Le Folklore

Le folklore s’est constituĂ© sur la base des croyances paĂŻennes, avec des divinitĂ©s anciennes, comme Peroun (dieu de la foudre), Svarog (dieu du feu cĂ©leste), Dajbog (dieu de la fertilitĂ©), Volos (dieu du bĂ©tail). Les bylines: chansons de geste sur les hauts faits des bogatyrs (hĂ©ros rĂ©alisant des prouesses Ă  caractĂšre patriotique ou religieux), dotĂ©s d’un pouvoir magique. Parmi les plus populaires: Ilya Mouromets, Dobrynia Nikititch, Aliocha Popovitch (hĂ©roĂŻques dĂ©fenseurs de la terre russe).

Contes de fĂ©e, dĂ©crivent des personnages imaginaires dotĂ©s de qualitĂ©s magiques; p.ex. Baba Yaga (la sorciĂšre), Jar-PCtsa (l’Oiseau de feu), Ivan Douratchok (Ivan le Nigaud)… Cours premier semestre Madame Boskovitch

  1. Les villes russes

Il y a 113 grandes villes en Russie, dont 15 comptent plus d’un million d’habitants :

La majorité des villes situées en Europe, mais aussi de grands centres en Asie. Villes sibériennes souvent trÚs jeunes :

Les deux capitales

On parle de « deux capitales », Moscou et Saint-PĂ©tersbourg. Saint-PĂ©tersbourg, fondĂ©e en 1703 par Pierre Ier, remplace Moscou comme capitale jusqu’à la RĂ©volution russe (redevient capitale en 1918). Saint-PĂ©tersbourg est toujours considĂ©rĂ©e comme la capitale culturelle de nos jours.

Moscou

C’est la plus grande ville d’Europe avec 2511 km2 de superficie (Paris = 105,4km2). avec une population de 12 millions d’habitants. La capitale de la Russie, rassemble pratiquement toutes les institutions nationales (exception: Cour constitutionnelle, rĂ©cemment partie Ă  Saint-PĂ©tersbourg) Au cƓur de la ville, il y a le Kremlin :

Histoire de Moscou

D’abord petite bourgade, mentionnĂ©e pour la 1Ăšre fois en 1147. Elle devient le centre d’une principautĂ© mĂ©diĂ©vale. Politique des princes moscovites sous le joug tataro-mongol fait gagner en importance Ă  la ville. Devient la capitale de la Russie Ă  la fin du XVe siĂšcle sous le rĂšgne d’Ivan III VassiliĂ©vitch.

DĂ©veloppement important de la ville au XXe siĂšcle (capitale de l’Union SoviĂ©tique): construction des « sept sƓurs », dont le bĂątiment de la MGU (haut de 236 m). Depuis 2000: mĂ©tamorphose architecturale, notamment la construction de Moskva-City.

Le métro de Moscou

InaugurĂ© en 1935, c’est le plus grand mĂ©tro de Russie. Il detient la deuxiĂšme place au monde pour la frĂ©quentation, aprĂšs Tokyo et avant Seoul. Il y a 223 stations (dont 44 classĂ©es site du patrimoine culturel) et 55 nouvelles stations en construction.

Saint-PĂ©tersbourg

Ville fondĂ©e le 16 mai 1703, baptisĂ©e par Pierre Ier (prend saint Pierre pour protecteur de la nouvelle capitale). Changement de nom: pendant la 1Ăšre Guerre mondiale: PĂ©trograd, aprĂšs la mort de LĂ©nine, en 1924, LĂ©ningrad – reprend son nom historique aprĂšs un rĂ©fĂ©rendum en 1991. (Le palais d’hiver / le nuits blanches / Cathedrale Saint Isaac / …)

Le siĂšge de Saint-PĂ©tersbourg

Entre 1941 et 1944, la ville de Saint-PĂ©tersbourg fut assiĂ©gĂ©e pendant plus de 900 jours par l’armĂ©e allemande. Famine, froid, maladies, bombardements presque quotidiens… Seul Ă©chappatoire possible : par le lac Ladoga gelĂ©, en hiver (la « route de la vie »). Quelques 800 000 morts parmi les habitants.

Le TranssibĂ©rien (ĐąŃ€Đ°ĐœŃŃĐžĐ±ĐžŃ€ŃĐșая ĐŒĐ°ĐłĐžŃŃ‚Ń€Đ°Đ»ŃŒ)

Réseau de voies ferrées reliant Moscou à Vladivostok, Construction à partir de 1891 et inauguration en 1916.

Les villes :

L’État russe

  1. La création de la Fédération de Russie

Le 25 dĂ©cembre 1991, la RĂ©publique socialiste fĂ©dĂ©rative des Soviets de Russie devient officiellement la FĂ©dĂ©ration de Russie. Peu avant, plusieurs villes ont retrouvĂ© leurs noms historiques: Leningrad est redevenu Saint- PĂ©tersbourg, Sverdlovsk est redevenu Ekaterinbourg. Donc fin de l’Union SoviĂ©tique, mais il y a bien des traces de ce passĂ©.

Premier PrĂ©sident de la FĂ©dĂ©raAon de Russie: Boris Eltsine (Đ‘ĐŸŃ€ĐžŃ НоĐșĐŸĐ»Đ°Đ”ĐČоч Đ•Đ»ŃŒŃ†ĐžĐœ, 1931-2007), prĂ©sident de 1991 Ă  1999. Élu prĂ©sident du Soviet suprĂȘme de la RĂ©publique socialiste fĂ©dĂ©rative soviĂ©tique de Russie le 29 mai 1990, Soit le 1er prĂ©sident non-communiste d’une rĂ©publique soviĂ©tique. Il fait sortir la Russie de l’URSS.

« Thérapie de choc », instabilité économique et politique, capitalisme sauvage marquent la premiÚre décennie. => bilan négatif de Eltsine aux yeux de beaucoup de Russes

En 1993, mise en place d’une Constitution qui definit la Russie comme un Etat fĂ©dĂ©ratif, dirigĂ©e par un PrĂ©sident (chef de l’Etat), Ă©lu au suffrage direct, avec un mandat qui peut ĂȘtre renouvelĂ© qu’une seule fois.

  1. La structure fédérative

La Russie a une structure fĂ©dĂ©rative qui se compose de 85 entitĂ©s de statuts diffĂ©rents, appelĂ©s les « sujets de la fĂ©dĂ©ration de Russie » (ŃŃƒĐ±ŃŠĐ”Đșты Đ ĐŸŃŃĐžĐčсĐșĐŸĐč ЀДЎДрацОО). MalgrĂ© les statuts diffĂ©rents (kraĂŻ, oblast’, rĂ©publique, ville fĂ©dĂ©rale), les sujets sont Ă©gaux face aux institutions fĂ©dĂ©rales. Chaque « sujet » est reprĂ©sentĂ© par deux dĂ©lĂ©guĂ©s dans le Conseil de la fĂ©dĂ©raAon (= Chambre haute; Ă  peu prĂšs la mĂȘme fonction que le SĂ©nat français).

Article 5 de la Constitution Russe :

La fĂ©dĂ©ration de Russie est composĂ©e de rĂ©publiques,de territoires, de rĂ©gions, de villes d’importance fĂ©dĂ©rale, d’une rĂ©gion autonome et de districts autonomes, sujets Ă©gaux en droits de la fĂ©dĂ©ration de Russie.

Les différentes catégories des sujets

22 rĂ©publiques (Ń€Đ”ŃĐżŃƒĐ±Đ»ĐžĐșĐž) :

Exemples : le Daghestan (Caucase), la TchĂ©tchĂ©nie (Caucause), la CarĂ©lie (Nord-Ouest), la Bouriatie (Est du lac BaĂŻkal), la RĂ©publique de Sakha (Iakoutie)…

9 kraĂŻs (Đșрая, sing. КраĐč):

Exemples: KraĂŻ de Perm, du Kamtchatka, de TransbaĂŻkalie, de PrimoriĂ©…

46 oblasts (ĐŸĐ±Đ»Đ°ŃŃ‚Đž) :

3 villes d’importance fĂ©dĂ©rale (ĐłĐŸŃ€ĐŸĐŽĐ° Ń„Đ”ĐŽĐ”Ń€Đ°Đ»ŃŒĐœĐŸĐłĐŸ Đ·ĐœĐ°Ń‡Đ”ĐœĐžŃ) :

1 oblast autonome (Đ°ĐČŃ‚ĐŸĐœĐŸĐŒĐœĐ°Ń ĐŸĐ±Đ»Đ°ŃŃ‚ŃŒ) :

4 districts autonomes ou okrougs autonomes(Đ°ĐČŃ‚ĐŸĐœĐŸĐŒĐœŃ‹Đ” ĐŸĐșруга) :

Exemples : Tchoukotka, Khantys-Mansis (oblast de Tioumen), NĂ©nĂ©tsie (oblast d’Arkhangelsk), Iamalie (obl. De Tioumen)

Les régions économiques

Pour des buts statistiques, la Fédération russe est divisée en 12 régions économiques.

carte etatseconomiques
  1. Les institutions

Les Présidents de la Russie

Le président nomme un gouvernement. Dirigé par le Premier Ministre (depuis le 16 janvier 2020 Mikhaïl MichousAne)(La maison blanche de Moscou).

Le pouvoir législatif

L‘AssemblĂ©e fĂ©dĂ©rale est composĂ©e de :

Le pouvoir judiciaire

Selon la Constitution, l’égalitĂ© de tous les citoyens devant la loi et l’indĂ©pendance des juges sont garanties, les procĂšs doivent ĂȘtre publics et le droit de la dĂ©fense est garantie aux accusĂ©s. => Cour suprĂȘme de Russie: Cour constitutionnelle (Ă  Saint-PĂ©tersbourg)

RepĂšres historiques (157 pages)

  1. De la Rus’ de Kiev au Joug tatar

La formation de la Rus’ de Kiev

VIe siĂšcle: Slaves orientaux s’installent dansles territoires de l’actuelle BiĂ©lorussie, dunord de l’Ukraine et de la Russie occidentale. Ils s’associent aux VarĂšgues (Vikings),commerçants entre la Baltique et Constantinople, le long du Dniepr. Les VarĂšgues sont progressivement slavisĂ©s. Un Etat se forme autour de Kiev, appelĂ© la« Rus’ » (mot d’origine scandinave). Le premier prince attestĂ© est Oleg le Sage de Novgorod (fin IXe) qui unit Novgorod et Kiev en un seul royaume C’est le nom de son pĂšre, Riourik, qui est utilisĂ© pour nommer la dynastie, les Riourikides (rĂšgnent jusqu’au dĂ©but du XVIIe).

cartekiev

989: Vladimir adopte le christianisme

989: le souverain Vladimir (956-1015) se convertit au christianisme (par baptĂȘme); les habitants de la Rus’ adoptent la mĂȘme religion. C’est une conversion mythique – mais historiquement surtout politique(Vladimir Ă©pousera la sƓur de l’empereur byzantin Basile II).

C’est une religion diffusĂ©e notamment par les moines, progressivement L’art orthodoxe russe se dĂ©veloppe selon le modĂšle byzantin (affranchissement progressif des modĂšles, cf. AndreĂŻ Roublev au XVe siĂšcle).

Iaroslav Vladimirovitch

1019: avĂšnement d’Iaroslav Vladimirovitch (978-1054) qui favorise l’unitĂ© du pays. ⇒DĂ©veloppement politique, Ă©conomique et culturel du royaume 1036: victoire contre les PetchenĂšgues (peuple nomade d’origine turque) 1045: fin de la construcSon de la cathĂ©drale Sainte-Sophie Ă  Kiev

Le morcellement du pays

1054: mort du prince de Kiev, Iaroslav Vladimirovitch –morcellement du royaume en petites principautĂ©s. 1185-1241: Valdemar II le Victorieux (1170-1241), souverain du Danemark, conquiert la PomĂ©ranie,l’Estonie et la Courlande. 1219: premiers raids mongols dans le pays 1223: Victoire des Mongols Ă  Kalka 1239: raids mongols et destruction de Kiev en 1240

L’invasion des Mongols

Gengis Khan (~1155-1227) BatĂ» Khan (1205-1255)

carteinvasion

Le joug tatar (ĐœĐŸĐœĐłĐŸĐ»ĐŸ-татарсĐșĐŸĐ” ĐžĐłĐŸ)

Invasion des Mongols, associĂ©s Ă  des tribus turques etgĂ©nĂ©ralement qualifiĂ©s de Tatars; soumetent en quelques annĂ©es la quasi-totalitĂ© de la Rous’ (1222-1240). ConquĂȘte menĂ©e par BatĂ» Khan, petit-fils de Gengis Khan. 1243: BatĂ» fonde SaraĂŻ, sur la Volga, comme capitale de la Horde d’Or. 1245: domination de la Horde d’Or sur toute la Russie

Les principautĂ©s russes doivent verser un tribut au khan de la Horde d’Or basĂ© Ă  SaraĂŻ. Le prince de la Rus’ est dĂ©sormais nommĂ© par le khan mongole. TolĂ©rance religieuse: les principautĂ©s russes restent chrĂ©tiennes

Alexandre Nevski

À l’ouest de la Rus’: dĂ©fense contre les SuĂ©dois et les chevaliers de l’Ordre Teutonique. Durant les annĂ©es 1240, le prince Alexandre de Novgorod s’impose face aux SuĂ©dois prĂšs du fleuve Neva (=> surnom de « Nevski »). => Ă©tablissement de la frontiĂšre entre la chrĂ©tientĂ© occidentale et orientale

L’ascension de Moscou

1326: avĂšnement d’Ivan Ier Kalita (1326-1340) qui rassemble les principautĂ©s russes et devient grand prince en 1328 aprĂšs sa victoire sur le prince Vladimir Souzdal. =>Moscou devient la capitale religieuse et politique du pays. Mise Ă  l’écart des Mongols

1339: dĂ©but de la construction du Kremlin Ă  Moscou 1359: avĂšnement du prince de Moscou Dimitri (1350-1389) qui combat les Mongols de la Horde d’Or. 1380 victoire de Koulikovo remportĂ©e sur les Mongols par Dimitri qui prend le surnom de DonskoĂŻ. Confirme le rĂŽle de la Moscovie (et du soutien de l’Eglise) DominaSon tatare se poursuit encore pendant un siĂšcle, mais la Horde se fragmente.

Au mĂȘme moment, les parties sud et ouest de laRous’ se retrouvent de plus en plus proche de la Lituanie (dynastie des Jagellon) => diffĂ©renciation progressive entre BiĂ©lorusses, Ukrainiens etRusses => Ă©mergence de trois langues entre 1350 et 1700

Ivan III

Ivan IV rĂšgne de 1547 Ă  1584 la principautĂ© moscovite devient la Russie triple hĂ©ritage de la Rous’, de Byzance et de la Horde d’Or. 1485: Ivan III premier prince de Moscou Ă  se proclamer souverain de toutes les Russies, chef de l’Église russe devient patriarche Ă  la fin du XVIe siĂšcle (chute de Constantinople en 1453) => Moscou se proclame la « troisiĂšme Rome » (plan religieux et politique)

  1. D’Ivan le Terrible aux Temps de troubles

Ivan IV (le « Terrible »)

Sous Ivan IV (rĂšgne de 1547 Ă  1584), la principautĂ© moscovite devient la Russie. Triple hĂ©ritage de la Rous’ , de Byzance et de la Horde d’Or. En 1547: Ivan IV est couronnĂ© « tsar » (= CĂ©sar), selon le rite byzantin soumet les boyards (la haute noblesse). 1552: il prend la ville de Kazan aux Tatars musulmans ⇒ Etat multinational et pluriconfessionnel

RÚgne aussi marqué par violence et autoritarisme :

La conquĂȘte de la SibĂ©rie

1582: Ermak, cosaque du Don, entreprend la conquĂȘte de la SibĂ©rie sur ordre des Stroganov (puissants commerçants).

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La fondation des villes sibériennes

La fin de la dynastie des Riourikides

Mort des enfants d’Ivan IV :

De fait, FĂ©dor n’a jamais eu les capacitĂ©s intellectuelles pour rĂ©gner – c’est son beau-frĂšre Boris Godounov qui assure le rĂšgne. De 1598 Ă  l’avĂšnement du premier tsar de la dynastie des Romanov en 1613, la Russie traverse le « Temps des troubles »

Le « Temps des troubles » (ĐĄĐŒŃƒŃ‚ĐœĐŸĐ” ĐČŃ€Đ”ĐŒŃ)

Dans un contexte de peste et de famine en 1603, on voit apparaitre le premier « Faux Dimitri » = Gregori Otrepiev qui, avec un grand soutien de la population et des Polonais, devient effectivement tsar en 1605 (assassinĂ© un an aprĂšs). Le boyard Vassili Chouiski devient tsar de 1606 Ă  1610. => Guerre russo-polonaise (jusqu’en 1618) Apparition d’un 2e Faux Dimitri.

Le début de la dynastie des Romanov

1613: Ă©lecSon de Michel Romanov par une assemblĂ©e de la noblesse (« zemski sobor ») Michel Fiodorovitch Romanov (1596-1645) est ainsi le fondateur de la dynastie des Romanov (qui rĂšgnera sur la Russie jusqu’à la RĂ©volution de fĂ©vrier 1917).

  1. Pierre Ier

Le Raskol ou schisme de l’Eglise orthodoxe

1652: lancement des rĂ©formes du patriarche Nikon Ă  l’origine du Raskol (schisme). => Ă©mergence des vieux-croyants ou schismaSque

La RĂ©volte de Stenka Razine

1667-1671: La rĂ©volte du cosaque Stenka Razine contre la noblesse et l’administration russe embrase le bassin de la Volga. Mouvement contre les impĂŽts, la conscription et le servage

Le traité de Nertchinsk

Le TraitĂ© de Nertchinsk (Chinois: ć°Œćžƒæ„š Pinyin: NĂ­bĂčchǔ) est un important traitĂ© de paix conclu entre la Russie et l’Empire Qing. SignĂ© le 6 septembre 1689 (27 aoĂ»t du calendrier julien) dans la petite ville de Nertchinsk, il dĂ©limite la frontiĂšre entre la Chine et la Russie (en SibĂ©rie), et met fin Ă  un conflit militaire dont l’enjeu Ă©tait la rĂ©gion du fleuve Amour.

Le rĂšgne de Pierre Ier

1689-1725: rĂšgne de Pierre Ier dit « le grand » 1697-1698: voyage de Pierre Ier Ă  travers l’Europe Ă  la tĂȘte de la Grande Ambassade 1700 : EntrĂ©e de la Russie dans la Guerre du Nord; dĂ©faite russe Ă  Narva 1709 : victoire russe Ă  Poltava contre Charles XII de SuĂšde

La construction de Saint-PĂ©tersbourg

1703: construction d’une ville sur la Mer baltique, une « fenĂȘtre vers l’Occident » = Saint-PĂ©tersbourg

Le rĂšgne de Pierre Ier

1712: Saint-PĂ©tersbourg devient la capitale de l’Empire russe 1717: voyage officiel de Pierre Ier Ă  Paris. DĂ©but des relations officielles entre France et Russie 1722: Mise en place de la table des rangs (tchins) qui dĂ©termine prĂ©cisĂ©ment le degrĂ© de dignitĂ© des « serviteurs de l’Etat » (tchinovniki) civils et militaires en 14 rangs. 1724: Fondation de la premiĂšre universitĂ© de Russie par Pierre Ier Ă  Saint-PĂ©tersbourg

  1. Le XVIIIe siĂšcle, Catherine II

Le rĂšgne de Catherine II

1762-1796: rĂšgne de Catherine II Catherine II(ЕĐșĐ°Ń‚Đ”Ń€ĐžĐœĐ° II, 1729-1796), nĂ©e Sophie FrĂ©dĂ©rique Augusta d’Anhalt-Zerbst, prend le nom de Catherine en se convertissant Ă  la religion orthodoxe. Son rĂšgne est marquĂ© par une grande expansion du territoire de l’Empire russe dans le sud (CrimĂ©e) et l’est (Pologne). Elle se marie Ă  15 ans Ă  Pierre III (1728-1762). AprĂšs la mort de l’impĂ©ratrice Elisabeth I en 1861, Catherine craint pour sa vie et dĂ©cide de renverser Pierre III pour prendre le trĂŽne. Pierre III est assassinĂ© par les frĂšres Orlov dans des circonstances troubles.

La révolte de Pougatchev

1773-1774: RĂ©volte de Pougatchev Emelian Pougatchev (1742-1775), fils d’un cosaque du Don, petit propriĂ©taire terrien erre dans le pays aprĂšs avoir terminĂ© une carriĂšre militaire. 1773 : dit ĂȘtre Pierre III et prĂ©tend au trĂŽne de Russie, il dĂ©clenche une insurrection dans les rĂ©gions de la Volga et de l’Oural Le pouvoir ne prend pas au sĂ©rieux la rĂ©belliondans un premier temps ; met fin aumouvement en 1774 – Pougatchev condamnĂ© Ă  la peine de mort et exĂ©cutĂ© Ă  Moscou.

La conquĂȘte des steppes

6e Guerre russo-turque de 1768-1774 1774: Paix de Kutchuk-KaĂŻnardji avec l’Empire ottoman (ouverture du pays vers la mer Noire). 1783: Annexion de la CrimĂ©e

A la fin de la 6e Guerre russo-turque, l’Empire o(oman cĂšde des territoires Ă  la Russie et donne l’indĂ©pendance au Khanat de CrimĂ©e que les Russes annexent en 1783.

L’expansion de la Russie et Les Partages de la Pologne

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Trois « partages » successifs, en 1772, 1793 et 1795, entre les trois puissances voisines, l’Empire de Russie, le Royaume de Prusse et l’Empire d’Autriche.

  1. Du dĂ©but du XIXe siĂšcle Ă  l’abolition du servage (1861)

Le rĂšgne de Paul Ier

Mort soudaine de Catherine II en 1796, Son fils Paul, ĂągĂ© de 42 ans, accĂšde Ă  la couronne. Il a le meme caractĂšre irritable, haine de sa mĂšre. FrĂ©dĂ©ric II de Prusse dit sur Paul Ier (qu’il voit Ă  Berlin):

Il se montra altier, haut et violent, ce qui fit craindre Ă  ceux qui connaissaient la Russie qu’il ne lui fĂ»t difficile de se maintenir sur le trĂŽne oĂč, appelĂ© Ă  gouverner un peuple dur et fĂ©roce, gĂątĂ© en outre par le gouvernement trop doux de plusieurs impĂ©ratrices, il risquait de subir un sort semblable Ă  celui de son malheureux pĂšre.

Paul a un grand amour pour le militaire et les parades (comme son pĂšre, Pierre III), Il s’entoure d’une armĂ©e et de soldats de ses gardes; prend l’armĂ©e prussienne comme modĂšle. Il mĂšne une politique extĂ©rieure hasardeuse (d’abord dans l’alliance contre la France rĂ©volutionnaire, puis il se rapproche de NapolĂ©on et se distancie de l’Angleterre)

Pour dĂ©barrasser le pays de Paul Ier, le comte von der Pahlenprend les choses en mains => complot Mieux organisĂ© que l’assassinat de Pierre III (plutĂŽt improvisĂ©), Alexandre, fils de Paul, donne son accord, mais ne participe pas Ă  l’assassinat. Assassinat de l’empereur dans la nuit du 11 au 12 mars 1801.

Le rùgne d’Alexandre Ier (1801-1825)

ÉlevĂ© par sa grand-mĂšrre (Catherine II) Ă  l’écart de son pĂšre (Paul Ier ) Son prĂ©cepteur est le Suisse FrĂ©dĂ©ric-CĂ©sar de La Harpe, qui lui transmet des idĂ©es libĂ©rales. Catherine souhaitait faire d’Alexandre son successeur direct, mais lors de sa mort, le dĂ©cret n’était pas signĂ©. HantĂ© par l’assassinat de son pĂšre (il Ă©tait au courant du complot, mais pas du fait que Paul allait trouver la mort). AprĂšs un temps de rĂ©flexion, dĂ©cide de se positionner contre NapolĂ©on Bonaparte, qui monte en puissance.

La Russie autour de 1800

DĂ©but du XIXe siĂšcle: la Russie est le plus grand pays du monde – aprĂšs une forte extension (sur la Baltique, en Pologne, vers la mer Noire, en Transcaucasie). C’est un empire multiethnique et multiconfessionnel: quelques 41 millions d’habitants, dont la moitiĂ© est russe – et l’autre moitiĂ© appartient Ă  l’un des nombreux autres peuples. Avec la France, l’Angleterre, la Prusse et l’Autriche, la Russie fait dĂ©sormais partie du « club » des cinq grandes puissances europĂ©ennes sur lesquelles repose le systĂšme diplomatique et militaire europĂ©en.

La société russe autour de 1800

SociĂ©tĂ© assez pauvre et peu structurĂ©e en grande partie rurale. Servage maintenu (prĂšs de 90% de la population). DirigĂ©e par une monarchie absolue qui s’impose par son armĂ©e, par l’industrie mĂ©tallurgique (1er rang mondial), par son systĂšme administratif et fiscal. Surproduction de cĂ©rĂ©ales => export

Alexandre Ier et Napoléon

Premiers affrontements contre NapolĂ©on se soldent par un Ă©chec pour Alexandre Ier (Austerlitz, Friedland). 1807: traitĂ© franco-russe signĂ© Ă  Tilsit Ă  la surprise gĂ©nĂ©rale. Le TraitĂ© de paix s’avĂšre ĂȘtre un traitĂ© d’alliance (qui lie la Russie) 1812: invasion de la Russie par NapolĂ©on

La Campagne de Russie de Napoléon

Russie lĂšve le blocus continental avec l’Angleterre. NapolĂ©on lance une armĂ©e de 680 000 hommes contre la Russie et, aprĂšs la sanglante bataille de Borodino, arrive jusqu’à Moscou. Moscou vidĂ©e de ses habitants et de toute provision, puis incendiĂ©e par les Russes sur dĂ©cision du gouverneur de la ville, FĂ©dor Rostopchine.

ProblĂšmes de ravitaillement: NapolĂ©on comprend (trop tard) qu’il ne pourra pas passer l’hiver en Russie avec une armĂ©e complĂšte. La Retraite commence le 18 octobre alors que l’hiver est tout proche. L’armĂ©e doit traverser un pays dĂ©sert, sans ravitaillement, par un froid rapidement glacial, sous les attaques de l’armĂ©e russe.

Moment symbolique de la dĂ©faite française: traversĂ©e du fleuve BĂ©rĂ©zina (aujourd’hui en BiĂ©lorussie). En tout, la Campagne de Russie cause Ă  NapolĂ©on des pertes Ă©normes (quelques 200 000 morts et 180 000 soldats capturĂ©s).

La « Guerre patriotique »

ConsĂ©quence de la guerre en Russie: sentiment national russe renforcĂ©; culture et langue nationale favorisĂ©es (au dĂ©triment du français). Cette guerre est appelĂ©e la« Guerre patriotique » en Russie (« ОтДчДстĐČĐ”ĐœĐœĐ°Ń ĐČĐŸĐčĐœa »).

1814 – Les Russes à Paris

L’armĂ©e russe poursuit sonchemin vers l’ouest; l’Autricheet la Prusse rejoignent l’alliance anti-napolĂ©onienne. La bataille de Leipzig met un terme aux ambitions napolĂ©oniennes. L’armĂ©e russe entre en France en 1814 (beaucoup de soldats quittent le territoire russe pour la 1Ăšre fois). => Restructuration de l’Europe lors du CongrĂšs de Vienne, 1815

La révolte des décembriste

Le 14 dĂ©cembre 1825 – rĂ©volte pour une monarchie constitutionnelle. DĂšs 1816, des officiers avaient fondĂ© une sociĂ©tĂ© secrĂšte, une l’influence des idĂ©es libĂ©rales trouvĂ©es en France (en 1814). Pris de cours en 1825, quand l’empereur Alexandre Ier meurt lors d’un voyage dans le sud de l’Empire => Les officiers se soulĂšvent contre Nicolas (le frĂšre cadet d’Alexandre qui doit lui succĂ©der).

La rĂ©volte est trĂšs rapidement arrĂȘtĂ©e. Cinq meneurs sont condamnĂ©s Ă  mort. De trĂšs nombreux autres officiers (une centaine) envoyĂ©s en SibĂ©rie. Grande Ă©motion, y compris en Europe (le mouvement concerne les meilleures familles et vide la capitale russe de son intelligentsia). Grande Ă©motion aussi: les femmes des dĂ©cabristes, dont beaucoup dĂ©cident de suivre leurs maris en SibĂ©rie (elles doivent alors abandonner leur fortune et les enfants nĂ©s jusque-lĂ  Ă  Saint-PĂ©tersbourg).

Pour le dĂ©veloppement de nombreuses villes sibĂ©riennes, comme Tchita ou Irkoutsk, la prĂ©sence des dĂ©cembristes jeunes, intellectuels, bien Ă©duquĂ©s est extrĂȘmement favorable.

Le rĂšgne de Nicolas Ier (1825-1855)

FrĂšre cadet d’Alexandre Ier qui ne comptait pas devenir empereur. Mais Alexandre meurt sans descendance et le 2e frĂšre, ConstanGn, s’est retirĂ© aprĂšs un mariage morganatique. ExpĂ©rience de la rĂ©volte des dĂ©cembristes au dĂ©but de son rĂ©gime => rĂ©gime autoritaire Il fige le rĂ©gime dans un immobilisme croissant et une marginalisation de la Russie, retard Ă©conomique.

Astolphe de Custine

Il publie en 1843 l’ouvrage La Russie en 1839 aprĂšs un sĂ©jour en Russie ou il decrit le systĂšme de surveillance systĂ©matique, de suspicion, de dĂ©lation. C’est un livre qui influence toute l’opinion europĂ©enne sur la Russie pendant le XIXe siĂšcle.

Quelques citations :

…je vous dĂ©clare donc, qu’aprĂšs avoir bien regardĂ© autour de moi pour voir ce qu’on me cachait, bien Ă©coutĂ© pour entendre ce qu’on ne voulait pas me dire, bien tĂąchĂ© d’apprĂ©cier le faux dans ce qu’on me disait, je ne crois pas exagĂ©rer en vous assurant que l’Empire de Russie est le pays de la terre oĂč les hommes sont les plus malheureux, parce qu’ils y souffrent Ă  la fois des inconvĂ©nients de la barbarie et de ceux de la civilisation.(Custine (1843), IV, 454-455).

L’état social, intellectuel et politique de la Russie actuelle, est le rĂ©sultat, et pour ainsi dire le rĂ©sumĂ© des rĂšgnes d’Ivan IV, surnommĂ© le Terrible, par les Russes eux-mĂȘmes ; de Pierre Ier, dit le Grand, par des hommes qui se glorifient de singer l’Europe, et de Catherine II, divinisĂ©e par un peuple qui rĂȘve la conquĂȘte du monde et qui nous flatte en attendant qu’il nous dĂ©vore; tel est le redoutable hĂ©ritage dont l’empereur Nicolas dis-pose…(Custine (1843), III, 213).

J’allais en Russie pour y chercher des arguments contre le gouvernement reprĂ©sentatif, j’en reviens partisan des constitutions. (Custine (1843), I, XXV).

L’insurrection de Varsovie 1830

Suite aux partages de la Pologne et notamment aprĂšs le CongrĂšs de Vienne, une grande partie de l’ancienne Pologne est intĂ©grĂ©e dans l’Empire de Russie. Novembre 1830: de jeunes officiers polonais s’emparent de Varsovie et des tituent le gouverneur, Constantin (frĂšre de Nicolas Ier) Mais manque de coordination et de soutien concret de l’étranger.

⇒ guerre polono-russe : Varsovie reprise par l’armĂ©e russe en septembre 1831 ⇒ RĂ©pression trĂšs dure: dĂ©portations en SibĂ©rie, abrogation de la constitution, dissolution de l’armĂ©e polonaise, fermeture des universitĂ©s

La guerre de Crimée (1853-1856)

CrispaGons entre Nicolas Ier et les autres dirigeants europĂ©ens atteignent un paroxysme lors de la guerre de CrimĂ©e. Nicolas Ier suscite une crise des Balkans quand il prĂ©texte vouloir aider les « frĂšres slaves », chrĂ©tiens orthodoxes, sous tutelle ottomane et peur de l’expansionnisme russe en Europe occidentale. France et Angleterre soutiennent la Turquie. => Guerre Ă©clate en CrimĂ©e avec, notamment, le siĂšge de la ville de SĂ©bastopol pendant un an (1854/1855) => dĂ©faite des Russes et traitĂ© de Paris de 1856

L’Histoire de la Sainte Russie de Gustave DorĂ©

Ouvrage sort en 1854, PrĂ©dĂ©cesseurs de la bande dessinĂ©e. Il s’inscrit dans le contexte de la guerre de CrimĂ©e et relate les peurs de l’Europe, face Ă la Russie de Nicolas Ier.

Le rùgne d’Alexandre II (1855-1881)

RĂšgne de grandes rĂ©formes, notamment l’abolition du servage (1861). Le rĂšgne commence avec la dĂ©faite en CrimĂ©e et le traitĂ© de Paris (1856), vĂ©cu comme une humiliation de la Russie. Toute future « croisade » panslaviste interdite Russie stigmatisĂ©e en Europe (bataille perdue aussi dans l’opinion europĂ©enne). La guerre sert aussi d’avertissement au pays quant aux retards Ă©conomiques et sociales pris par rapport aux autres pays europĂ©ens.

L’abolition du servage

Alexandre II dĂ©clare rapidement Ă  la noblesse russe qu’il vaut mieux abolir le servage « d’en haut » que d’attendre d’y ĂȘtre contraint par des rĂ©voltes paysannes. Longue discussion sur la mĂ©thode: faut-il payer des terres aux paysans? Pouvoir transfĂ©rĂ© aux communautĂ©s rurales, « mir » (assemblĂ©e des chefs de village): paysans sous leur tutelle. Au-delĂ  de « part du mendiant », les paysans doivent racheter leur terre sur plusieurs annĂ©es. ⇒De nombreux mĂ©contents Les dettes des paysans ainsi gĂ©nĂ©rĂ©es sont l’une des raisons de la RĂ©volution russe de 1917.

Les réformes

AnnĂ©es 1860-1888: plusieurs rĂ©formes qui servent notamment Ă  moderniser le fonctionnement de l’Etat :

  1. De la fin du XIXe siùcle à la fin de l’Empire russe (1917)

Socialisme et anarchisme

Climat de rĂ©formes favorise Ă©mergence de courants radicaux. Nouvelle insurrection en Pologne (1863) -> DĂ©couverte du socialisme PhĂ©nomĂšne du « nihilisme » immortalisĂ© dans le roman PĂšre et fils (1862) d’Ivan Tourgueniev (communication difficile entre deux gĂ©nĂ©rations). Roman Que faire? (1863) de Nicolas Tchernichevski: utopie du socialisme -> sorte de bible de la jeune gĂ©nĂ©ration

Populisme et terrorisme

Mouvement des « narodniki » dans les annĂ©es 1870: idĂ©e que les bourgeois doivent aller « au peuple » 250 000 jeunes suivent qui sont trĂšs souvent arrĂȘtĂ©s et jugĂ©s => radicalisation IdĂ©e: progrĂšs en Russie doit se faire par la violence: Bakounine (« CatĂ©chisme rĂ©volutionnaire ») => terrorisme professionnel du groupe « La volontĂ© du peuple»

1866: attentat sur Alexandre II; 1878: VĂ©ra Zassoulitch blesse griĂšvement le gouverneur militaire de Saint-PĂ©tersbourg, Trepov.

L’assassinat d’Alexandre II

Au terme d’une sorte de chasse Ă  l’homme par les terroristes, Alexandre II est assassinĂ© le 1er mars 1881 par un groupe dirigĂ© par Sophie PetrovskaĂŻa. => RĂ©pression brutale sous le rĂšgne de son fils et successeur, Alexandre III

Le rùgne d’Alexandre III (1881-1894)

Essaie de diriger l’empire d’une main de fer. Empire fragilisĂ©, dĂ©sĂ©quilibrĂ© par de grands changements. Poursuit une ligne conservatrice, d’inspiration paternaliste (sans prendre en compte les besoins et les changements de son pays).

Les grands changements de la fin du XIXe siĂšcle

Le rĂšgne de Nicolas II (1894-1917)

S’inscrit dans la lignĂ©e de la poliGque de son pĂšre, Alexandre III. Contre toute rĂ©forme politique, contre l’introduction d’une constitution. C’est un personnage faible et indĂ©cis.

L’Alliance franco-russe

Alliance assez improbable entre la France de la 3e RĂ©publique et la Russie impĂ©riale Ă  la fin du XIXe siĂšcle. 1887: des banques parisiennes achĂštent des emprunts russes 1891: accueil de la flotte française Ă  Kronstadt 1892: Conclusion d’un pacte secret entre la France et la Russie 1893: accueil de la marine russe Ă  Toulon 1896: Visite de Nicolas II et de son Ă©pouse Ă  Paris 1897: lors d’une visite Ă  Saint-PĂ©tersbourg, le PrĂ©sident FĂ©lix Faure confirme l’existence d’un accord entre Paris et Saint-PĂ©tersbourg => Mode russe en France (affiche diapo)

La crise en Russie

RĂ©cession Ă©conomique de 1900-1903, il y a de plus en plus de grĂšves et de troubles avec des paysans. Guerre russo-japonaise (1904/1905), suite Ă  la prise sous contrĂŽle russe de la Mandchourie (1895-1890). => Montre les faiblesse de l’armĂ©e russe car dĂ©faite

Le « dimanche rouge »: la RévoluGon de 1905

Le 9 janvier 1905, la troupe tire sur la foule pacifique de manifestants. ⇒RĂ©volution urbaine Classes urbaines fondent syndicats et partis. GrĂšve gĂ©nĂ©rale; campagnes se joignent aux villes. Terrorisme de masse: plusieurs milliers d’attentats, demande de constitution.

Fin de la révolution de 1905

Serge Witte (ministre de la finance) devient prĂ©sident du conseil de ministres.Le « Manifest d’octobre » annonce l’octroi de libertĂ©s fondamentales (presse, expression, rĂ©union, association, confession), ce qui casse le mouvement. Mise en place d’une Élection d’une assemblĂ©e nationale dotĂ©e d’un pouvoir lĂ©gislatif, la douma. Mais glissement vers la droite et oppression des forces modĂ©rĂ©es par l’empereur (xĂ©nophobie, antisĂ©mitisme), plusieurs dissolutions de la douma (Ă  peu prĂšs ingouvernable).

« A dĂ©faut d’un gouvernement absolu, il faudrait un gouvernement constitutionnel, mais nous n’avons ni l’un, ni l’autre »

- Witte, 1911

La Russie rentre dans la 1Ăšre Guerre mondiale

30 juillet 1914: ordre de mobilisation générale 1/8/1914: Allemagne déclare la guerre à la Russie

« En fĂ©vrier (mars) 1917, il allait suffire d’une poussĂ©e pour faire tomber le chĂąteau de cartes de l’autocratie russe »

- Wladimir Berelowitch

L’AnnĂ©e 1917 en bref

L’AnnĂ©e 1918 en bref

  1. La RĂ©volution d’octobre et la Guerre civile russe

Le désastre de la PremiÚre Guerre mondiale

Manque de munitions, de vivres pour les soldats russes. Perte de provinces occidentales, envahies par armĂ©es allemandes et austro-hongroises. Économie nationale lourdement impactĂ©e par un blocus. Effort de guerre dĂ©stabilise transport Ă  l’intĂ©rieur du pays. ⇒inflation, pĂ©nuries Le pouvoir centralisĂ© ne parvient plus Ă  stabiliser la situation.

Nicolas II s’obstine

L’Empereur Nicolas II n’entend pas les plaintes de la population, il s’accroche Ă  une vision dĂ©passĂ©e de la monarchie absolue. Sous influence nĂ©faste de Raspoutine, charlatan qui soigne hĂ©mophilie du fils de l’empereur et qui gagne en influence. Nicolas prend le commandement suprĂȘme des armĂ©es et part en guerre et laisse le pouvoir Ă  son Ă©pouse impopulaire. => Le pouvoir se dissout pratiquement

« Mon chĂ©ri, quel temps affreux vivons-nous! Dieu t’a chargĂ© d’une croix terriblement lourde Ă  porter. La situation a l’air de s’amĂ©liorer. Seulement, chĂ©ri, sois ferme. Montre-toi autoritaire: c’est cela qu’il faut aux Russes. Tu as tĂ©moignĂ© de ta bontĂ©. Fais sentir ton poing Ă  prĂ©sent! »

- L’impĂ©ratrice Alexandra Ă  son mari, l’empereur Nicolas II, le 25 fĂ©vrier 1917

La Révolution de février

JournĂ©es de fĂ©vrier: le peuple montre sa colĂšre, ses sentiments antimonarchistes. Elle debute durant la JournĂ©e mondiale de la femme (le 23 fĂ©vrier / 8 mars). De nombreuses manifestations ont lieu et plusieurs statues de tsars sont vandalisĂ©es. Dans l’absence de rĂ©action du gouvernement, grĂšves et manifestations se multiplient. 25 fĂ©vrier: grĂšve gĂ©nĂ©rale / 26 fĂ©vrier: les soldats tirent sur la foule 27 fĂ©vrier: les soldats se retournent contre le gouvernement et rejoignent les manifestants donc prise de la forteresse Pierre et Paul (en partie prison politique). Une cinquantaine de militants de diffĂ©rents partis rĂ©volutionnaires (mencheviques, socialistes-rĂ©volutionnaires, bolcheviques, travaillistes) fondent « comitĂ© exĂ©cutif provisoire du soviet des dĂ©putĂ©s ouvriers » demandent Ă  la classe bourgeoise de gouverner (provisoirement).

Le gouvernement provisoire

Le 1er mars, Nicolas II abdique. Le Gouvernement provisoire, d’abord sous Gueorgi Lvov, puis, Ă  partir de juillet, sous Alexandre Kerenski (populaire depuis la rĂ©volution de fĂ©vrier). 19 mars: droit de vote pour les femmes accordĂ©

Le retour de LĂ©nine

3 avril 1917: Vladimir Ilitch Oulianov, dit LĂ©nine, revient en Russie depuis son exil en Suisse. C’est le leader des bolcheviks malgrĂ© le nom (« majoritĂ© »), il s’agit d’un parti minoritaire qui rĂȘve de la rĂ©volution des ouvriers (et qui voit la rĂ©volution de fĂ©vrier comme le premier pas seulement dans la lutte des classes). Il demande la RĂ©volution europĂ©enne contre le capitalisme.

La question de la paix

Ministre de l’étranger, Milioukov, doit prome(re aux alliĂ©s de la Russie, aux Français et aux Anglais, de poursuivre la guerre. ⇒DĂ©monstrations monstrueuses Ă  Saint-PĂ©tersbourg demandent la paix, maudissent Milioukov. Situation explosive, qui met en question l’union rĂ©volutionnaire des partis et qui profite Ă  LĂ©nine. En mai, retour de l’exil de LĂ©on Trotski Ă  Petrograd; mĂȘmes idĂ©es que LĂ©nine =>L’Influence du parti bolchevik grandit de plus en plus, grĂące Ă  la radicalisation des ouvriers

Les journées de juillet

Plusieurs unitĂ©s devant ĂȘtre envoyĂ©es au front depuis Petrograd se rĂ©voltent le 3 juillet. La base navale de Kronstadt se joint au mouvement. Le gouvernement provisoire fait tirer sur les foules au croisement de la Perspective Nevski et de la ruĐ” SadovaĂŻa. LĂ©nine, accusĂ© d’ĂȘtre un espion allemand, doit s’exiler en Finlande.

La Russie sombre dans l’anarchie

Pendant que militaires et civils s’affrontent pour le contrîle de l’Etat:

Octobre

Convergence de deux mouvements:

La « Grande RĂ©voluAon socialiste d’Octobre »

24 octobre: DĂ©but du coup d’Etat bolchevique Dans la nuit du 24 au 25, les unitĂ©s ralliĂ©es aux bolcheviks prennent sans rĂ©sistance le contrĂŽle de la capitale. Kerenski s’enfuit Ă  la recherche de renforts. 25/26 octobre: Attaque du palais d’Hiver IIe CongrĂšs panrusse des soviets. Retrait des socialistes-rĂ©volutionnaires et des mencheviks, qui dĂ©noncent le coup de force bolchĂ©vique. Ratification de l’insurrection par les dĂ©putĂ©s bolcheviques et socialistes-rĂ©volutionnaires de gauche. 26/27 octobre: DerniĂšre sĂ©ance du IIe CongrĂšs des soviets. Formation du gouvernement entiĂšrement bolchevique, de Conseil des commissaires du peuple, prĂ©sidĂ© par LĂ©nine.

L’AssemblĂ©e constituante

12 novembre: 42 millions d’électeurs Victoire des socialistes rĂ©volutionnaires !! Les Bolcheviks ne remportent que 180 siĂšges sur 767 Unique sĂ©ance: le 5 janvier, suspendue pendant la nuit (« La garde est fatiguĂ©e! »). L’AssemblĂ©e est dissoute.

La guerre civile

guerre civile avant

Fin de la RĂ©volution Ă  Petrograd ne signifie pas que les bolcheviks contrĂŽlent toute l’immensitĂ© du pays bien au contraire. Lutte entre les « rouges » et les armĂ©es « blanches » (tsaristes, conservateurs…) domine jusqu’en 1922. Dans de nombreux endroits, le pouvoir change de camp plusieurs fois.

Paix de Brest-Litovsk en mars 1918: la Russie met fin Ă  la 1Ăšre Guerre mondiale (en perdant certains territoires Ă  l’ouest; perte de 780 000 km2 et quelques 56 millions d’habitants). La paix ne Aent pas: troupes Ă©trangĂšres dans le pays (Britaniques Ă  Mourmansk, Japonais Ă  Vladivostok, Allemands en Ukraine, Britanniques et Français au Caucase…).

russie soviet 1919

Les « blancs » (Koltchak en SibĂ©rie, Denikine au Sud, Ioudenitch Ă  l’ouest, en Estonie…) ne parviennent pas Ă  s’entendre entre elles. Manque de stabilitĂ© des fronts: armĂ©es nationalistes, anarchistes, paysannes… qui changent parfois de camp. Trotski parvient Ă  organiser une ArmĂ©e rouge efficace. ⇒Victoire des rouges se dessine Ă  parAr de 1920 Koltchak arrĂȘtĂ© et fusillĂ© en 1920; Wrangel et Denikine contraints de partir via la CrimĂ©e; Ioudenitch repoussĂ© en Estonie… Les derniers Ă  partir sont les Japonais en 1922.

1922: un pays dévasté

Conséquences de huit années de guerre (1914-1922):

=> C’est une perte Ă©norme, jamais connue dans l’histoire du pays, qui laissera des traces durables dans la mĂ©moire collective russe

  1. Le Stalinisme et la Seconde Guerre mondiale

1921: Nouvelle politique Ă©conomique (NEP)

Le Xe congrĂšs du parti communiste instaure en 1921 la NEP, la Nouvelle politique Ă©conomique pour remplacer le communisme de guerre. C’est un recul par rapport Ă  la volontĂ© de construire le socialisme en URSS – et donne du rĂ©pit aux paysans notamment (qui peuvent garder une partie de leur production – on les appelle les « koulaks » quand ils possĂšdent ne serait-ce que quelques animaux). ⇒ RĂ©apparition de l’artisanat et petits mĂ©tiers de rue, dont certains « NEPmen » qui font profit Ces « nouveaux riches » sont officiellement raillĂ©s, attaquĂ©s idĂ©ologiquement et deviennent une cible de prĂ©dilection aprĂšs la mort de LĂ©nine.

1922: la naissance de l’URSS

Le 30 dĂ©cembre 1922 est fondĂ©e l’URSS (Union des RĂ©publiques soviĂ©tiques socialistes), en russe: ĐĄĐŸŃŽĐ· ĐĄĐŸĐČДтсĐșох ĐĄĐŸŃ†ĐžĐ°Đ»ĐžŃŃ‚ĐžŃ‡Đ”ŃĐșох РДспублОĐș(ĐĄĐĄĐĄĐ ). C’est une FĂ©dĂ©ration formĂ©e de quinze RĂ©publiques socialistes , sur une large partie de l’ancien Empire russe (mais aprĂšs la perte de territoires Ă  l’ouest) qui existera jusqu’à la dissolution, fin dĂ©cembre 1991. La RĂ©publique socialiste fĂ©dĂ©rative soviĂ©Aque de Russie (RSFSR), fondĂ©e en 1918, est l’une des rĂ©publiques de l’URSS (la plus grande).

1924: la mort de LĂ©nine

Lénine, malade et épuisé depuis plusieurs années, meurt le 21 janvier. Petrograd prend le nom de Leningrad le 26 janvier.

Joseph Staline (nĂ© Iossif Vissarionovitch Djougachvili), 1878-1953, prend le pouvoir en Ă©liminant progressivement tous ses concurrents, notamment LĂ©on Trotski. Sa fonction de secrĂ©taire du ComitĂ© central du parti communiste lui assure une bonne position de dĂ©part. Contre l’avis de la famille de LĂ©nine, Staline impose un culte de LĂ©nine, qu’il fait embaumer et place dans un mausolĂ©e sur la Place Rouge.

1927: Staline Ă©carte ses concurrents

En 1927, Staline fait exclure du comitĂ© central du parti LĂ©on Trotski (qui dirige l’armĂ©e), puis Grigori Zinoviev (qui dirige le parti Ă  Leningrad) et Lev Kamenev (prĂ©sident du Soviet suprĂȘme Ă  Moscou). Zinoviev et Kamenev sont Ă©liminĂ©s lors des grandes purges instaurĂ©es par Staline en 1936 (exĂ©cutĂ©s). Trotski est expulsĂ© de l’URSS en 1929 (et assassinĂ© en 1940 au Mexique par un agent envoyĂ© par Staline).

1928-1953: la dictature stalinienne

On parle de « dictature stalinienne » Ă  parAr de 1928, soit aprĂšs l’éviction des concurrents. Staline instaure un rĂ©gime poliAque totalitaire; il devient le maĂźtre absolu de l’URSS.

Le totalitarisme stalinien :

/ Principes Moyens d’application
Un seul chef Plein pouvoirs - Guide infaillible Fin des libertés fondamentales y compris liberte de culte / Culte de la personnalite
Un parti unique Pensée Unique Embrigadement de la population / censure / propagande / Goulag
Economie dirigĂ©e par l’Etat Nationalisations / Planifications / Collectivisation des terres Plans quinquennaux obligatoires / Kolkhozeas, sovkhozes, rĂ©pression des paysans hostiles, Stakhanovisme

1928: DĂ©but du 1er plan quinquennal

DĂ©sormais maĂźtre absolu de l’URSS, Staline lance le premier plan quinquennal (l’économie est donc planifiĂ©e par l’Etat). Chaque entreprise reçoit un plan Ă  appliquer sur cinq ans, sous peine de dĂ©portation.

⇒PrioritĂ© donnĂ©e Ă  l’industrie lourde (sidĂ©rurgie, armement, Ă©nergie), agriculture nĂ©gligĂ©e

Doctrine du « stakhanovisme »: fondĂ© sur le mythe du mineur Stakhanov qui aurait produit 14 fois plus que la norme imposĂ©e, c’est censĂ© ĂȘtre un encouragement des travailleurs.

L’industrialisation forcĂ©e

Lancement de grands travaux (production sidĂ©rurgique, barrages, canaux, ferroviaire, nouvelles villes industrielles sorties de terre, exploitation miniĂšre renforcĂ©e…). 1928-1941: trois plans quinquennaux font de l’URSS une grande puissance industrielle (12% de la production mondiale) Ce(e marche forcĂ©e s’appuie sur l’exploitation d’innombrables prisonniers politiques dans les camps de travail.

1929: la collectivisation

1929: Staline dĂ©cide de collecAviser toutes les terres agricoles Toutes les exploitations sont regroupĂ©es dans des « kolkhozes » (exploitations collectives) ou « sovkhozes » (fermes appartenant Ă  l’Etat). Collectivisation brutale qui se heurte Ă  la rĂ©sistance des paysans(cachent ou dĂ©truisent les rĂ©coltes et le bĂ©tail).

Famine parfois extrĂȘme entre 1932 et 1934, notamment en Ukraine (on parle aujourd’hui de « holodomor », d’un gĂ©nocide par une famine faite par l’Etat) Entre 6 et 8 millions de morts de la famine, dont 4,5 millions en Ukraine. 1938: 97 % des terres sont collectivisĂ©es

Culte de la personnalité

Culte de Staline instaurĂ©, le « bon petit pĂšre du peuple » Censure de la presse, de l’expression; quasi-interdicAon des religions, endoctrinement par l’éducation. ContrĂŽle stricte des artistes et des intellectuels. Propagande du rĂ©gime (Ă  laquelle doivent contribuer les artistes et les intellectuels). Jeunesse doit s’organiser dans les « jeunesses communistes », les « komsomols ». Police politique, le NKVD, contrĂŽle la population.

La Grande Terreur

1934: dĂ©but de la « Grande Terreur » qui connaĂźt son apogĂ©e entre 1936 et 1939. Sur ordre de Staline: Suspicions, paranoĂŻa, arrestations arbitraires et dĂ©nonciations, AoĂ»t 1936: premier procĂšs de Moscou contre de soi-disant « ennemis du peuple »; deux autres suivront en 1937 et 1938. Purges au sein du parti, de l’armĂ©e, parmi les intellectuels et les cadres: 70 % des membres du comitĂ© central du Parti de 1934 et 90 % des gĂ©nĂ©raux de l’armĂ©e Rouge sont frappĂ©s… Environ 1,5 millions de personnes sont frappĂ©es par la Grande Terreur, dont la moitiĂ© est condamnĂ©e Ă  mort.

1939: le pacte germano-soviétique

Staline, maĂźtre incontestĂ© de l’URSS, sort renforcĂ© de la grande terreur. ProblĂšme: l’armĂ©e a Ă©tĂ© dĂ©cimĂ©e (notamment les officiers) par la terreur – elle se trouve affaiblie Ă  la veille de la 2e Guerre mondiale. Le 23 aoĂ»t 1939, Hitler et Staline signent le pacte germano-soviĂ©tique, soit un pacte de non-agression.

1941: Hitler attaque l’URSS

Le 22 juin 1941: dĂ©but de l’offensive Barbarossa Hitler rompt le pacte germano-soviĂ©tique et attaque l’URSS. DĂšs 1939: URSS a annexĂ© des territoires en Pologne (aprĂšs l’agression allemande de la Pologne; territoires mentionnĂ©s dans le pacte), en 1940 les pays baltes, Effondrement de l’ArmĂ©e rouge face Ă  l’attaque: novembre 1941, Allemands Ă  25 km de Moscou, grande partie du territoire occupĂ©e. Fin 1941: 2 millions de prisonniers politiques soviĂ©tiques

La population russe et la guerre

Plus de 16 millions de personnes transfĂ©rĂ©es vers l’Est. Mobilisation de la population par discours dĂ©nonçant la barbarie de l’ennemi. DĂ©serteurs et dĂ©faitistes arrĂȘtĂ©s et punis (exĂ©cutĂ©s), les Usines sont si possible, dĂ©montĂ©es et dĂ©placĂ©es par train vers l’intĂ©rieur du pays.

1942: Stalingrad

Le 17 juin 1942: dĂ©but de la bataille de Stalingrad, qui s’achĂšve le 2 fĂ©vrier 1943 – signe un tournant dans la guerre et mĂšne vers la dĂ©faite de l’Allemagne nazie. Suivent la reprise des villes de Koursk, Rostov, Kharkov… Grandes pertes de la Wehrmacht (de novembre 1942 Ă  octobre 1943: 1,5 millions d’hommes) SiĂšge de Leningrad par la Wehrmacht brisĂ© en janvier 1944, aprĂšs prĂšs de 900 jours. Le 27 janvier, libĂ©ration du camp d’extermination d’Auschwitz par l’ArmĂ©e rouge.

1945: Fin de la 2e Guerre mondiale

4-11 fĂ©vrier 1945: ConfĂ©rence de Yalta (Staline reçoit les dirigeants des Etats-Unis et de la Grande Bretagne, Roosevelt et Churchill). Mai: capitulation des Allemands aprĂšs la bataille de Berlin 24 juin 1945: parade de la victoire sur la Place Rouge marque la fin de la guerre en Europe et l’apogĂ©e de la gloire de Staline. Fin dĂ©finitive de la 2e Guerre mondiale pour l’ArmĂ©e rouge: le 2 septembre (aprĂšs la capitulation japonaise).

1947: le début de la Guerre froide

Climat d’abord plus libre dans l’aprĂšs-guerre À partir de 1947: tensions entre URSS et autres alliĂ©s (USA, GB, F), notamment Ă  la suite de la doctrine Truman qui tente d’endiguer le communisme aux USA. => DĂ©but de la Guerre froide

1952/1953: la lu(e contre les « cosmopolites »

Tendances de repli et de nationalisme en URSS :

1953: mort de Staline

5 mars 1953: mort de Staline Cela empĂȘchera la rĂ©alisation de nouvelles purges qu’il avait imaginĂ©es juste avant sa mort. Une direction collĂ©giale du pays se met alors en place. LĂ©gĂšre libĂ©ralisation du rĂ©gime; rĂ©habilitations et remises en libertĂ©. Le maĂźtre de la police, BĂ©ria, fait libĂ©rer un million de dĂ©tenus du Goulag (mais Beria lui-mĂȘme arrĂȘtĂ© et fusillĂ© sur ordre de ses collĂšgues). Le nouveau maĂźtre du pays, Nikita Khrouchtchev, poursuit la libĂ©ralisation (mesurĂ©e cependant) – qu’il appelle la « dĂ©stalinisation ».

  1. L’ùre de Nikita Khrouchtchev (1955-1964)

1955: La signature du pacte de Varsovie

14 mai 1955: signature du pacte de Varsovie Conçu par Nikita Khrouchtchev, le nouveau premier secrĂ©taire du ComitĂ© central du Parti communiste de l’Union soviĂ©tique. Regroupe: URSS, Pologne, Albanie, RDA, TchĂ©coslovaquie, Bulgarie, Roumanie, Hongrie. IdĂ©e: lier les pays de l’Europe de l’Est avec l’URSS (militairement, Ă©conomiquement) Asseoir le pouvoir de l’URSS comme rĂ©ponse contre l’OTAN occidentale. Le pacte dissout seulement en 1991.

1956: XXe congrĂšs du PCUS

FĂ©vrier 1956: congrĂšs du Parti Communiste de l’URSS Khrouchtchev explique les principes d’une coexistence pacifique avec les pays capitalistes; souhaite conquĂȘte du pouvoir par voies pacifiques (par partis communistes occidentaux). DĂ©stalinisation: Khrouchtchev dĂ©nonce le culte de la personnalitĂ© sous Staline et les purges arbitraires (rapport secret, mais qui reste partiel).

1956: intervention sovitiXque Ă  Budapest

Octobre / novembre 1956: les troupes soviĂ©tiques interviennent Ă  Budapest pour Ă©touffer une vague de protestations, de rĂ©voltes contre le rĂ©gime communiste hongrois et la tutelle de Moscou. L’armĂ©e soviĂ©tique Ă©crase le mouvement (2500 Hongrois meurent, 200 000 fuient le pays vers l’Ouest), chasse un gouvernement de transition qui avait annoncĂ© des Ă©lections libres et impose un nouveau gouvernement fidĂšle Ă  Moscou.

1957: lancement de Spoutnik

Octobre 1957: lancement du Spoutnik, premier satellite artificiel en orbite autour de la Terre. L’URSS gagne ainsi, par surprise, la course contre les Etats-Unis (elle est donc la premiĂšre Ă  accĂ©der Ă  l’espace).

1961: premier vol habitĂ© dans l’espace

Avril 1961: Iouri Gagarine est le premier ĂȘtre humain Ă  voler dans l’espace 1963: Valentina Terechkova est la premiĂšre femme Ă  voler dans l’espace

1962: Ă©meutes de Novotcherkassk

Juin 1962: dĂ©cision de PCUS d’augmenter de prĂšs de 30% les prix de denrĂ©es alimentaires (comme la viande et le beurre); annoncĂ©e par les journaux en URSS. Notamment dans la ville de Novotcherkassk (sud du pays), les ouvriers, dont le salaire vient d’ĂȘtre baissĂ©, se rĂ©voltent contre le parti qui ne dĂ©fend pas les intĂ©rĂȘts des ouvriers. Insurrection, grĂšve, occupation d’usines – envoi de l’armĂ©e par Moscou contre les ouvriers, Le mouvement est Ă©touffĂ©, avec quelques 150 morts et de nombreuses arrestations. L’informaXon sur l’insurrection est gardĂ©e secrĂšte en URSS, grĂące Ă  la censure.

Programme d’habitation sous Khrouchtchev

Vaste programme de construction d’immeubles est lancĂ© en URSS sous Khrouchtchev (construction de +80% en 10 ans). IdĂ©e: construire des habitations peu chĂšres, selon des modĂšles prĂ©conçus, avec des Ă©lĂ©ments prĂ©fabriquĂ©s Ă  monter sur place. Les « khrouchtchevki » changent la vie de trĂšs nombreux citoyens en URSS – et aussi l’aspect de toutes les villes du pays.

  1. L’URSS sous LĂ©onid Brejnev (1964-1982)

1964: limogeage de Khrouchtchev

Octobre 1964: Limogeage de Nikita Khrouchtchev qui, pour la ligne officielle du Parti, s’est trop rapprochĂ© de l’Ouest rejet du « dĂ©gel » et de l’« aventurisme » de Khrouchtchev. Il est remplacĂ© par une troĂŻka (Brejnev, Kossyguine, Podgorny). LĂ©onid Brejnev prend peu Ă  peu l’ascendant - s’ouvre une pĂ©riode de clientĂ©lisme et parrainages au sein du Parti.

Une Ăšre stable – et figĂ©e

La planification de l’économie est renforcĂ©e. DĂ©veloppement de l’industrie lourde, exploitation des richesses de la SibĂ©rie. Immobilisme du systĂšme et de l’économie. (Vladimir Sychev: DĂ©filĂ© sur la place Rouge Ă  Moscou en 1970)

1968: intervention militaire en Tchécoslovaquie

21 aoĂ»t 1968: Intervention militaire de l’URSS en TchĂ©coslovaquie, Ă©crasement du printemps de Prague. 25 aoĂ»t: manifestation des dissidents russes sur la Place Rouge beaucoup sont arrĂȘtĂ©s et condamnĂ©s Ă  ĂȘtre « traitĂ©s » dans un hĂŽpital psychiatrique.

1968: traité de non-prolifération nucléaire

1er juillet 1968: traitĂ© de non-prolifĂ©ration nuclĂ©aire signĂ© par un grand nombre de pays de l’ONU, y compris par l’URSS et les Etats-Unis – signe d’une certaine dĂ©tente en pleine guerre froide.

DĂ©tente et croissance Ă©conomique

Certaine ouverture sur le reste du monde. De plus en plus d’échange commercial avec les pays capitalistes (p.ex. coopĂ©rations pour la construction d’automobiles, investissements allemands [ouest] dans la sidĂ©rurgie, importations depuis les Etats-Unis). En 1977, 37% des importations soviĂ©tiques en produits de haute technologie viennent de RFA (Allemagne de l’ouest). En 1979, exportations des USA vers l’URSS d’une valeur de 3,6 milliards de dollars (maximum historique).

Stagnation

Tensions intĂ©rieures persistent Mouvement dissident intĂ©rieur est victime de rĂ©pression systĂ©matique depuis 1968: harcĂšlement par le KGB, poursuites judiciaires, assignation Ă  rĂ©sidence, enfermement psychiatrique. Cas des refuzniks: juifs soviĂ©tiques auxquels les autoritĂ©s refusent de qui(er le pays pour Ă©migrer en IsraĂ©l. À partir du milieu des annĂ©es 1970, Ă©conomie officielle stagne en URSS.

⇒Économie informelle se dĂ©veloppe (« Ils font semblant de me payer, je fais semblant de travailler » devient une sorte de devise); Ă©change de « services » (le blat) devient la rĂšgle ⇒Affaiblit encore plus l’économie

1974: Expulsion de A. Soljenitsyne

FĂ©vrier 1974: Alexandre Soljenitsyne, auteur de l’Archipel du Goulag, est expulsĂ© de l’URSS. Soljenitsyne avait rĂ©vĂ©lĂ© la rĂ©alitĂ© des Goulag au monde. ⇒Suite Ă  son expulsion, l’image de l’URSS dans le monde se dĂ©grade fortement.

1979: DĂ©but de la guerre en Afghanistan

DĂ©cembre 1979: URSS intervient avec 100 000 soldats en Afghanistan pour soutenir un rĂ©gime arrivĂ© au pouvoir par un putsch peu avant; le conflit s’enlise rapidement, les derniers soldats soviĂ©tiques quitteront l’Afghanistan en 1989 [on considĂšre l’Afghanistan comme le « Vietnam soviĂ©tique »]. ⇒RĂ©actions internationales; 53 pays refusent de participer aux Jeux Olympiques de Moscou, en 1980

Novembre 1982: mort de Brejnev

En novembre 1982, Leonid Brejnev meurt – et laisse derriĂšre lui une URSS fragilisĂ©e par une politique clientĂ©liste et extrĂȘmement conservatrice. Crise Ă©conomique et agricole Succession rapide de dirigeants aprĂšs la mort de Brejnev:

  1. Gorbatchev et la fin de l’URSS (1982-1991)

1985: MikhaĂŻl Gorbatchev accĂšde au pouvoir

Mars 1985: MikhaĂŻl Gorbatchev, 54 ans, devient secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral du PCIS MĂšne d’abord une campagne anXalcoolique, trĂšs impopulaire et qui ne rĂ©sout aucun problĂšme. Il entreprend ensuite de revoir les structures du pays; initie la « pĂ©restroĂŻka », la reconstruction de l’URSS. IdĂ©e: libĂ©rer la production artisanale, le petit commerce et les services en autorisant des entreprises privĂ©es. Renforce l’autonomie des entreprises d’Etat par rapport au plan.

Glasnost’

Glasnost’ (la « visibilitĂ© » ou « transparence ») accompagne la pĂ©restroĂŻka au niveau politique. ⇒ Clubs politiques informels ouvrent dans le pays ⇒ Presse se libĂšre de la censure, publie articles critiques ⇒ PassĂ© stalinien peut ĂȘtre dĂ©battu ⇒ Naissance d’un certain pluralisme politique RĂ©forme constitutionnelle en 1988: autorise le vote Ă  bulletin secret et des candidatures multiples pour les Ă©lections des dĂ©putĂ©s

Politique extérieure

Nouvelle diplomatie internationale dirigĂ©e par le ministre aux Affaires Ă©trangĂšres, Edouard ChevardnadzĂ©. -> Politique de dĂ©tente TraitĂ© de dĂ©sarmement nuclĂ©aire (1987), retrait d’Afghanistan (1988), rĂ©duction des forces soviĂ©tiques d’Europe de l’Est et de Mongolie. SouverainetĂ© rendue aux « dĂ©mocraties populaires » d’Europe de l’Est… ce qui conduira vers l’effondrement du bloc socialiste en 1989.

Tchernobyl

Avril 1986: catastrophe nuclĂ©aire dans la centrale de Tchernobyl Souligne l’état de dĂ©labrement de la structure industrielle de l’URSS et illustre ravages Ă©cologiques du productivisme soviĂ©tique. => Fragilise la confiance envers le pouvoir (qui reXtint des informations et peine Ă  dire la vĂ©ritĂ©)

1989

Les grĂšves se multiplient, notamment chez les mineurs. Contestations et violences nationales: eau Kazakhstan, en ArmĂ©nie, en Estonie,en AzerbaĂŻdjan… ⇒Gorbatchev fragilisĂ©

1991

AoĂ»t 1991: Gorbatchev victime d’une tentative ratĂ©e de coup d’Etat menĂ©e par des conservateurs, c’est Boris Eltsine (rĂ©formateur) qui en ressort gagnant. 8 dĂ©cembre 1991: Eltsine dĂ©cide avec ses homologues ukrainiens et biĂ©lorusses de crĂ©er une CommunautĂ© des Etats indĂ©pendants appelĂ©e Ă  se substituer Ă  l’URSS. Le 25 dĂ©cembre 1991, MikhaĂŻl Gorbatchev, prĂ©sident d’une URSS devenue vide, dĂ©missionne de son poste: c’est la fin dĂ©finitive de l’URSS.